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La vitesse maximale d'un athlète ne peut que diminuer à mesure que les distances augmentent.

Pour certains, la diminution de cette vitesse est rapide, pour d'autres, dotées d'une meilleure endurance, la diminution est plus lente.

L'endurance se définit comme la capacité à maintenir un pourcentage élevé de sa V02max pendant la durée de l'épreuve.

Il est possible d'évaluer sa capacité d'endurance et de la chiffrer. Alors, pour les accros des chiffres, pour les adeptes de la comparaison.....Pour les sportifmythos....

Comment déterminer sa capacité d'endurance ?

L'athlète kenyan Dennis Kimetto a battu le record du monde sur marathon en réalisant un temps de 2h 02minutes 56secondes . Entre le 30 et 35ième km, soit le moment ou la plupart des coureurs se prennent le "mur", Kimetto a accéléré et couru à une allure supérieure à 21,09 km/h, soit plus rapidement que la vitesse à maintenir si on veut passer sous la barre des 2 heures. Des capacités d'endurance certainement hors du commun.....

Etape 1: Collecter ses performances chronométriques sur différentes distances.

Tableau  des temps obtenus par Nono (sportifmytho) sur différentes distance

 A l'aide de ces résultats il est possible de tracer le graphique de la vitesse de course en fonction de la durée.

La vitesse diminue rapidement puis progressivement pour de longues durées. La courbe obtenue est de type logarithmique.

Etape 2: Traduire l'intensité d'efforts en volume de dioxygène consommé.

On peut évaluer le coût en dioxygène occasionné par chacune des performances de Nono grâce à la formule de Pugh :

VO2 (mL/kg:min)= -3,99+ 0,219*vitesse de course (en mètres par minute )

Tableau de valeurs de la consommation de dioxygène, de la vitesse et des temps de course pour des distances données.

On peut alors construire le graphique ci-dessous représentant la consommation de dioxygène par minute en fonction de la durée d'effort. La courbe obtenue reste de type logarithmique.

Etape 3:Calculer son VO2max

Nous avons vu que la courbe exprimant l'intensité d'effort (VO2) en fonction de la durée (T) est de type logarithmique.

Par conséquent, la courbe exprimant l'intensité d'effort en fonction du logarithme de T (lnT) est une droite.(voir ci-dessous)

Cette droite a pour équation :

V02= -4,9182ln(T)+71,579

Le VO2max (Volume de dioxygène maximal) peut s'évaluer en calculant la vitesse pour un effort de 7 minutes. Il est en effet considéré que le VO2max peut se tenir sur 7 minutes.

Par conséquent, en utilisant l'équation de cette droite, on obtient :

V02max= -4,9182ln(T)+71,579= 62 mL/kg/min

Etape 4: Evaluer l'intensité d'effort en % de VO2 max

Le VO2 max étant de 62 mL/kg/min, il est possible d'évaluer les intensités d'effort en % de VO2max

Tableau présentant les performances du nono sur certaines distances et l'intensité d'effort en %de VO2 max pour chacune de ces performances:

Voici ci-dessus la courbe représentant l'intensité d'effort en pourcentage de V02max en fonction de ln (T).

Etape 5 : Déterminer la capacité d'endurance en calculant le coefficient directeur de cette droite.

C'est la pente ou coefficient directeur  a de cette droite qui sert de chiffre pour évaluer la capacité d'endurance. Ce chiffre est forcément négatif.

Un chiffre très négatif traduit une diminution rapide de l'intensité d'effort au cours du temps et donc une faible endurance.

Un chiffre proche de 0 traduit une bonne endurance.

Zéro signifierait que la personne ne baisse pas d'intensité quelle que soit la dureé d'effort.

La capacité d'endurance de Nono  est comme le mentionne l'équation du graphique de : -7,8641

Sa capacité d'endurance est donc moyenne.

Conclusion

Voici un graphique (ci-dessous ) obtenu suite à une enquête sur 2264 coureurs.

 Cette enquête a révélé une très grande dispersion des résultats comme on le voit sur ce graphique, autant en ce qui concerne le V02max et l'endurance.

Les coureurs les plus performants se situent en haut à droite du graphique. Nono se situe au centre. Observation à mettre en relation avec son temps sur marathon de Paris (4H05) qui correspond presque à la moyenne masculine sur l'épreuve de 2010 : 4h00mn39s

Il est important de mentionner que ces deux paramètres sont totalement indépendants. Il est possible d'avoir un bon VO2 max et une faible capacité d'endurance et l'inverse. Ce qui compte c'est la performance.

On constate d'ailleurs que si le V02 max reste très élevé chez la plupart des athlètes de haut niveau les capacités d'endurance peuvent être très variable. Ce qui démontre l'influence prépondérante du VO2max sur la performance 

Voici un tableau des VO2max et des capacités d'endurance de quelques grands athlètes :

  Allez à vos calculettes ! Accros du chiffre, de la comparaison.....

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