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L'affûtage, une phase indispensable à la performance

 

T'es crâmé......Psychologiquement et physiquement..Mais tu les a bouffé tes séances..Sans broncher..Avec une baisse de régime inévitable due à la surcharge...Mais t'as tenu... Le plus dur est fait..Reste à ne pas se déchirer sur la période d'affutage....

 

Oui ! La période d'affutage !!! Cette période délicate où il faut  diminuer la charge pour retrouver de la fraîcheur physique sans pour autant perdre les avantages de son entraînement... Savant dosage...Ne rien faire ? Risqué.!! .Mais quelle stratégie adopter alors  ?

 

Et bien j'ai encore bossé pour vous ...Etudes statistiques, nouvelles méthodes...Let's go

 

 

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Quelle est la meilleure technique d’affûtage avant compétition ? Comment ne pas rater toute sa prépa marathon par une mauvaise gestion des deux dernières semaines ?

 

 

Quelques grands principes sur l’affûtage tirés d’une étude statistique

Le professeur Laurent Bosquet ( Université de Poitiers ) a compilé tous les travaux portant sur l’affûtage dans divers sports (natation, cyclisme, course à pied, kayak) et effectué un travail statistique à partir de toutes ces données. Ressortent de cette analyse statistique , les principes suivants :

- ne pas hésiter à diminuer par deux le nombre d’heures consacrées habituellement aux entraînements. De nombreuses études démontrent qu’une telle diminution permet de conserver les adaptations positives occasionnées par le cycle d’entraînement tout en gagnant de la fraîcheur ( 1, 2 ) ;

- réduire la durée des séances plutôt que la fréquence. Il convient donc de s’entraîner aussi souvent mais moins longtemps ;

- réduire au sein de la séance les efforts à allure modérée mais conserver quelques exercices à activité intense afin de " garder en mémoire"  les adaptations mises en place au cours du cycle de travail.

- une durée d’affutage d’environ deux semaines semble la durée qui confère un gain de forme optimal le jour de la compétition.

 

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Schéma mettant en relation l'intensité de l'entraînement, l'état de fatigue et le niveau de performance.

Au cours d'un entraînement intensif, l'état de fatigue est élevé, le niveau de performance s'avère donc faible. Au cours de la phase d'affûtage, la diminution de l'entraînement diminue l'état de fatigue. La performance devient alors optimale après la phase d'affûtage. Si cette phase d'affûtage est trop longue, l'athlète perd alors les bénéfices de l'entraînement intensif et son niveau de performance diminue à nouveau.

 

 

Deux nouveaux modèles d’affûtage à  l’étude

Modèle 1 : Surcharger l’athlète avant une phase d’affûtage prolongée

En 2005, deux chercheurs de l’Université de Saint Etienne, Luc Thomas et Thierry Busso proposent une phase d’affûtage de trois semaines plutôt que deux, après avoir intensifié le travail pendant les quatre semaines qui précèdent (3) . L’athlète possède alors le temps de récupérer de cette phase de surcharge ayant occasionnée une dégradation transitoire de la performance. Cette technique accentuant les variations de charge d’entraînement permettrait d’améliorer de quelques pourcentages le phénomène de surcompensation et donc d’améliorer la performance.

 

Modèle 2 : Une reprise courte mais intense après la phase d’affûtage

Un groupe de chercheur franco-espagnol propose d’effectuer une phase d’affûtage classique de deux semaines mais celle-ci prend fin trois jours avant la compétition. Durant ces trois jours l’athlète renoue avec un entraînement intensif. D’après ces chercheurs, cette augmentation de charge de 20 à 30% pendant trois jours permet d’activer des adaptations sans engendrer un niveau de fatigue élevé.

 

A vous de trouver votre recette, de tester chacune d’elle avant des compétitions moindres, de la personnaliser, afin d’optimiser votre performance.

 

Sur le même thème :

Récupération active, comment quand et pourquoi ?

Bien récupérer après un marathon ou un ultra ?

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(1) Mujika I, Padilla S, Grijalba A, Gorostiaga E and Ibanez j. (2000). Physiological responses to a 6-d-taper in middle-distance runners: influence of training intensity and volume. Med Sci Sports Exerc 32: 511-517

(2) Mujika I and Padilla S; (2003). Scientific bases for precompetition tapering strategies. med Sci Sports Exerc 35 : 1182-1187

(3) Thomas L and Busso T. (2005). A theoretical study ot taper characeristics to otimize performance. Med Sci Sports Exerc 37: 1615-1621

 

Bibliographie :

Sport et vie n?134 Septembre-Octobre 2012. Les bonnes recettes de l'aff?tage page 11 ? 15. Ecrit par Yann Le Meur



31/03/2015
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